Andrianampoinimerina (1787-1810), grand Roi de l’Imerina, devait à sa grandeur et à sa célébrité grâce à son entourage (les Olo-be) à la fois sage et brillant. « Ny Ombalahibemaso » savait détecter et choisir des hommes intègres et perspicaces du royaume maîtrisant les arcanes du pouvoir et la stratégie de guerre.
Ronald Reagan qui ne fut qu’un simple acteur de cinéma avait fait deux mandats à la Maison Blanche (1981-1989) grâce à son « Brain Trust », un Collège de brillants conseillers spéciaux qui l’entoura durant ces huit ans au pouvoir. Les exemples illustrant l’un ou l’autre cas font légion ici ou ailleurs.
Bref, un modeste dirigeant, en diplômes ou autres, mais bien entouré de brillants conseillers ferait beaucoup mieux pour le pays qu’en lieu et place d’un haut responsable bradé de « cartons » mais mal entouré en conseillers. L’idéal serait de dénicher un haut responsable « garni » de diplômes et doté d’un bon sens apte à choisir de meilleurs proches collaborateurs.
A mi-mandat ou presque, le Président Rajoelina a dû renoncer au service de quatre membres du Gouvernement en cours de fonction pour des raisons de mauvaise gouvernance flagrante ou à la rigueur des maladresses inacceptables.
Le 30 octobre 2019, le Chef de l’Etat Rajoelina remercia en plein exercice de fonction le ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures (MEEH) Vonjy Andriamanga. En cause, le ministre n’est pas parvenu à maîtriser les différents problèmes survenus presque au moment, à savoir la crise de carburant ayant créé la panique à Antananarivo. Ensuite, le retour des délestages provoquant des vagues de contestation et le problème en approvisionnement de l’eau en villes. Pour certains analystes, Andriamanga se trouvait en deçà des attentes d’autant plus qu’il n’avait pas su éventuellement se faire entourer des conseillers techniques compétents pour gérer ce géant ministère.
Un vent violent balaya tour à tour en l’espace de quelque temps les patrons sinon patronnes des deux super-ministères en charge de l’Education du pays (MESUPRES et MENETP). L’Enseignement supérieur change par trois fois de ministre et l’Education nationale par deux fois.
Bien dommage dans la mesure où ces deux départements gèrent des domaines délicats et stratégiques pour l’avenir de la Nation. Le cas du MENETP qui vient de subir le dernier balayage évoque entre autres, le quid des conseillers. Bradée de diplômes, la désormais ex-ministre aurait pu éviter de commettre de telles « bêtises » si elle avait été si bien entourée.
Ndrianaivo